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J'ai
découvert François de Roubaix en 1976 à l'âge
de 12 ans en achetant un double 33 tours, anthologie de musiques de
films Français. Avec cette compilation j'avais déjà
fait une trouvaille fabuleuse car il était impossible à
l'époque (et surtout en province) de mettre la main sur des bandes
originales de films autres qu'Anglo-Saxonnes. L'un des disques de cette
compilation contenait deux morceaux de De Roubaix, extraits de La Scoumoune.
Je commençais à avoir une certaine connaissance en matière
de musiques de films et j'ai immédiatement réalisé
que ce que je découvrais était radicalement neuf, innovant
et révolutionnaire. Enfin, quelqu'un avait osé utiliser
d'autres sons que ceux des violons ou autres instruments classiques.
Quelqu'un avait osé employer des lignes de basse électrique
ronflante et de la batterie. On sortait d'un académisme, d'un
classicisme souvent pompier, bref de toutes ces musiques de films pâles
et frileuses. J'ai encore la chair de poule au souvenir de cette première
écoute du générique de La Scoumoune. Ces cliquetis
étranges et ce bruit creux de ressort qui accompagnent la montée
du thème à l'orgue de barbarie. Et puis l'explosion de
la musique avec cette basse puissante et la batterie qui structure solidement
l'ensemble. Quelques mois plus tard, j'ai trouvé les trois albums
"Les plus belles musiques de François de Roubaix".
Et j'ai pu explorer ce monde sonore étrange et magique aux teintes
dramatique et nostalgique. J'ai placé au sommet de ma propre
"mythologie" musicale des morceaux véritablement envôutants
comme "La Fête des deux avions" ou "Charo"
avec leurs nappes de synthé brumeuses et leurs bruits de crécelle
lancés à la volée. Des morceaux précurseurs,
si riches en idées et en pouvoir évocateur qu'on aurait
dû inventer les films pour musique et non l'inverse. J'étais
fasciné par la liberté et l'insolence créative
de François de Roubaix et je me suis mis à composer mes
propres musiques. J'ai fait onze ans de piano classique mais dès
la quatrième année, je bricolais en pinçant les
cordes de mon instrument sur lesquelles j'avais scotché un petit
microphone. J'enregistrais des essais sur un magnétophone à
cassette que j'avais réussi à détériorer
assez pour enregistrer en deux passages et obtenir simultanément
deux instruments. A 17 ans, j'ai eu mon premier synthé, un Moog
Opus 3 puis un Roland Jupiter 4 et un Yamaha. Au fur et à mesure
que j'achetais du matériel de plus en plus sophistiqué,
je me rendais compte que mes morceaux étaient franchement inspirés
par François de Roubaix. Je travaille aujourd'hui sur ordinateur,
sampleur et expander et je continue toujours à structurer mes
morceaux piste par piste avec une recherche de sons à la "de
Roubaix". Des sons riches, profonds. |
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Extraits trouvés sur un site perso consultable à l'adresse ci-dessous : |
Lhomme
orchestre by François de Roubaix (Universal Music) |
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Extraits d'un entretien avec Jean-Pierre MOCKY sur le site DIRTY DIGITAL CULTURE : |
Jean Pierre MOCKY : " Moi, je vais vous dire. J'ai travaillé avec les plus grands musiciens : Gabriel Yared, Les Cosma (Joseph celui des Feuilles Mortes et Vladimir, celui de La Boum), Maurice Jarre, qui a fait mes deux premiers films avant de partir à Hollywood. François de Roubaix a fait 5 films avec moi, il habitait 111 rue de Courcelles. Il avait dans son salon un nombre incalculable d'instruments, une cinquantaine de flûtes de pan. Il aimait beaucoup voyager, d'ailleurs il est mort mangé par un requin. François regardait le film, puis me faisait des propositions que je ne modifiais jamais tant elles étaient inspirées. Moi je ne suis pas partisan des musiques au kilomètre à la Philippe Sarde, je suis pour les thèmes : Le Troisième homme, Un Homme et une femme Les thèmes dans les films, c'est un peu comme de la vaseline, ça fait tout passer, ça meuble les imperfections d'une scène. Roubaix comprenait ça." |
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Commentaires de Franck Ernould, Journaliste-Ingénieur du son : |
Bonjour, |
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Extraits d'un courrier d'internaute paru sur : |
Pendant
de nombreuses années, Jean-Charles Aschero a animé une
émission nocturne sur France Inter, chaque dimanche à
minuit, "Les choses de la nuit". Courriers d'internautes sur
son site. |