La période "classique"

Paul LAGARDE a exercé la profession d'architecte. Parallèlement à son travail, il a toujours dessiné (fusains, esquisses...) ou peint (créations ou copies de maîtres...). Il a également étudié de façon mathématique la théorie de la lumière, de la couleur, les oeuvres des grands peintres et particulièrement la technique et les oeuvres des maîtres verriers. Le procédé du vitrail était son principal centre d'intérêt et ses travaux, par la suite, se sont orientés vers la recherche et l'obtention de la couleur par effet de transparence ou par passage de la lumière à travers un support.

Les peintures virtuelles

Paul LAGARDE a été l'un des précurseurs de ce qu'on appelle actuellement la création virtuelle. Plus précisément la peinture virtuelle. Dans les années 80, il se consacre à des peintures "virtuelles" sans recours à l'ordinateur, cet outil "démocratisé" et puissant d'aujourd'hui. Paul LAGARDE avait construit chez lui un laboratoire expérimental dans lequel il composait ses peintures. Son support, sa toile, était un large écran de plexiglas éclairé par un lumière indirecte. Il peignait dessus avec de la peinture acrylique. Il photographiait ensuite les divers stades de ses compositions. Lorsqu'il était satisfait du résultat, il effaçait sa peinture qui n'existait plus que sur support argentique. Ce que l'on fait aujourd'hui sur des logiciels de retouche d'images comme Photoshop, Paul LAGARDE l'expérimentait déjà au début des années 80 au moyen d'un matériel photographique et d'installations techniques particulièrement complexes et onéreuses.